A jamais les premiers. Quatre mots qui résument à eux-seuls la trahison du peuple marseillais à l’égard de notre modeste fédération. Vainqueur de la coupe aux grandes oreilles en 1993, les olympiens ont réalisé un autre exploit retentissant. Après la Décima du Real Madrid, l’Olympique de Marseille a lui accompli la Tercera. Trois Coupes de la Ligue remportées consécutivement (2010, 2011, 2012). Un grand d’Europe, en somme.
L’historique de l’Olympique de Marseille
Après avoir tiré les enseignements de l’ère tristement victorieuse de Didier Deschamps aka « La chatte à DD », les dirigeants marseillais se sont fort heureusement tournés vers une légende locale, chauve et charismatique. Pas Zizou. Mais Élie Baup. Une première année correcte (vice-champion de France), suivie d’une saison 2013-2014 épique. Une campagne européenne comme on en a rarement vu. 6 matchs. 6 défaites. 14 buts encaissés. Zéro point. Éliminé dès le 4e match. Merci au revoir.
En termes de folklore, la saison 2015-2016 n’est pas mal du tout également. Un match d’ouverture perdu à domicile face à l’ogre caennais, le départ surprise de Marcelo Bielsa. Le (premier) intérim de Franck Passi, soldé par une défaite bien évidemment. L’arrivée du playboy Michel aux tactiques incomprises par ses propres joueurs. Le retour de Franck Passi, conclu par une défaite en finale de Coupe de France 4 buts à 2 face… au PSG. El Grande Francky. Au total, pas moins de quatre entraîneurs se sont succédés pour offrir aux supporters marseillais dix victoires inattendues en championnat et une treizième place inespérée. Travail d’équipe.
La saison dernière
Afin de lancer au mieux sa saison, l’OM est parti aux États-Unis pour participer (et remporter) la prestigieuse compétition EA Ligue 1 Games. Un tournoi ayant pour but de promouvoir notre Farmers League nationale. Tournoi qui s’est par conséquent terminé sur une jolie note : une bagarre générale entre marseillais et stéphanois. So Ligue 1 finalement.
On ne vous le cache pas, l’Olympique de Marseille nous a grandement déçu la saison dernière. Après nous avoir habitué aux médailles en chocolat les années précédentes (6e, 4e, 5e), les phocéens vont disputer cette satanée Ligue des Champions qui nous persécute tant ces jours-ci. Mais les hommes de Villas-Boas ont limité la casse lors de l’unique Classico cette saison.
« On va faire notre match, monter une stratégie, essayer de rêver » (André Villas-Boas, interview 20/10/2019).
On ne peut pas le nier, les marseillais ont eu un éclair de lucidité durant la saison. Soucieux de préserver leur série de dix-neuf matchs sans victoire toutes compétitions confondues face au Paris Saint-Germain, les olympiens ont une nouvelle fois montré comment ne pas contrarier le plan de jeu parisien. Une défaite étriquée 4 à 0. Bienvenue au club André.
Le joueur à suivre
Recruté pour 15 millions d’euros en 2017, Mitroglou a depuis parfaitement rentabilisé son prix. La preuve en est, il s’entraîne désormais tout seul à l’écart et l’OM est prêt à résilier son contrat s’il ne se trouve pas une autre destination cet été. Si sa mobilité n’est clairement pas son fort sur le terrain, on pourrait penser que son sens du but dans les six mètres est redoutable. Bien tenté. Sa présence dans la zone de vérité adverse s’apparente plus à des sauvetages sur la ligne qu’à celle d’un renard des surfaces.
Synonyme de maladroit et de nonchalant, le terme « Kostas » est désormais devenu un mot courant dans la cité phocéenne. Comme quoi le serial buteur grec aura bel et bien marqué Marseille lors de son passage. A sa manière.
Il va nous manquer
Digne des grands milieux croates de sa génération tels Modric, Rakitic et Kovacic, Grégory Sertic peut sans conteste s’asseoir à leur table. Depuis son arrivée à Marseille en 2017, il s’est tout simplement imposé comme un joueur incontournable de l’effectif : huit matchs la première saison, sept la deuxième, quatre la troisième. Polyvalent en défense et au milieu de terrain, il a finalement trouvé sa vocation pour un troisième poste : le banc de touche. Zéro but et une passe décisive plus tard, les dirigeants olympiens veulent (déjà) s’en séparer. A n’y rien comprendre.
Notre pronostic rêvé
L’Olympique de Marseille n’a plus qu’une seule solution pour se faire pardonner de sa qualification en Ligue des Champions : rééditer l’exploit du zéro pointé de 2014. Mais rassurons-nous, dès le mois de février tous les supporters marseillais seront derrière les adversaires du PSG en phase finale de C1. Logique.
En Ligue 1, les phocéens retrouveront leur quatrième place habituelle. Et s’inclineront pour les 21e et 22e fois consécutives face aux parisiens.
Le chiffre : 3185
Ce n’est pas le nombre de jours depuis le dernier but de Mitroglou au Vélodrome, mais depuis la dernière victoire marseillaise face au PSG. Ce 27 novembre 2011, Kombouaré était toujours le coach. Et Lugano et Armand traînaient encore dans la défense parisienne.