Natation | Un Suisse échoue à 2km de l’arrivée après avoir nagé plus de 100 heures pour une bonne cause


Noam Yaron

Alors que les Championnats du monde de natation à Singapour n’ont laissé aucune chance à notre fédération, la plus belle histoire aquatique de l’année a eu en fait lieu à Monaco. Enfin, à deux kilomètres des côtes monégasques.

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Noam Yaron, un grand nom de la natation suisse

L’histoire qui va suivre semble être tirée tout droit d’un roman, mais elle prend pourtant sa source dans une histoire réelle. Et nous la devons à Noam Yaron, un jeune Suisse de 28 ans. Adepte des longues traversées à la nage, le Vaudois est également impliqué dans la préservation des mers et des océans. C’est pour cette raison qu’il a trouvé une idée lui permettant d’allier travail et plaisir ; rallier Calvi à Monaco à la nage, et ses 180 kilomètres au programme. Pourtant, on ne peut pas dire que Yaron soit un poisson dans l’eau à ses débuts. On peut même dire que la natation ne semble pas être son fort. Mais rien n’y fait ; à force de persévérance, en 2021, il améliore de trois heures le record, non homologué, de la traversée du lac Léman. Le début d’une grande aventure.

“Un jour, l’entraîneur m’a dit devant tout le monde : ‘Ce sport n’est pas fait pour toi. Arrête, laisse ta place.’ J’avais huit ans” Noam Yaron

Alors quand il décide de rallier Calvi à Monaco, Noam Yaron veut faire d’une pierre deux coups ; allier une performance sportive avec “une récolte de données inédites sur la biodiversité et les effets de la pollution“. Le projet est profondément louable, même la FFL n’a rien à ajouter sur ce point. C’est dire. Mais c’est la traversée à la nage qui nous intéresse davantage. Tout commence en 2024, où le Suisse doit abandonner au bout de 103 kilomètres, la faut à une tempête. Mais ce dernier est tenace, et décide de retenter sa chance le 11 août dernier. Et cette fois, la machine du Vaud peut démontrer la puissance de ses turbines.

En effet, alors que 180 kilomètres sont prévus, Noam Yaron en parcourt 191. On pourrait se dire qu’après avoir rallié le Rocher, il en a profité pour procéder à un décrassage en mer. Que nenni. A cause des courants, le Suisse a dérivé, beaucoup dérivé. A tel point qu’après 102 heures passées en mer, nageant durant cinq jours et quatre nuits, il lui reste encore deux foutus kilomètres à parcourir. Mais alors que le nageur vaudois touche au but, c’est son corps qui le lâche cette fois. Après avoir parcouru 98,89% de l’itinéraire, Noam Yaron doit se résoudre à abandonner sa quête. Passer plus de cent heures dans la mer, pour finalement dire adieu à son objectif à deux petits kilomètres de l’arrivée. Un timing qui ne peut que faire esquisser un sourire à la FSL, qui a frôlé la correctionnelle. Mais quand on y regarde bien, cette histoire a bien plus l’apparence d’une prouesse que d’une lose. Il faut bien le reconnaître.

“Les premiers titres de presse parlaient d'”échec”, d'”abandon”. Mais les gens ne s’y sont pas trompés. Des milliers ont écrit, partagé, défendu l’exploit” Noam Yaron

 

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