Tennis – Acapulco | L’exceptionnel abandon artistique de John Millman.


Abandon de John Millman - Tournoi Acapulco.

Pour soigner leurs prochaines sorties à Roland-Garros, nos Mousquetaires pourraient s’inspirer de la récente technique de John Millman : l’auto-élimination teintée de panache.

91e joueur mondial, l’Australien John Millman affrontait au premier tour du tournoi d’Acapulco l’Américain Marcos Giron. Au premier regard, un match anonyme sans aucun enjeu, hormis pour les deux protagonistes et leur entourage.

Mais force est de constater que cet ATP 500 donne furieusement envie de briller aux deux joueurs. Si Giron se contente de rester dans sa zone de confort, à savoir jouer au tennis, Millman va nous affubler lui d’un geste à rendre envieux Roger Federer. Pas de bol pour lui, ça va également lui coûter son élimination.

John envoie la balle dans le Mill’

John Millman débute le tournoi de la meilleure des manières. Un premier set perdu, et un second où il se retrouve breaké d’entrée de manche. Alors il faut à tout prix une porte de sortie décente pour ne pas se faire éliminer dans le plus profond anonymat. C’est à ce moment que John est frappé d’une fulgurance soudaine. Sur un service envoyé – beaucoup – trop loin, Giron redonne la balle amicalement à l’Australien, comme le font tous les joueurs du circuit.

Alors que cette dernière se dirige tout droit vers un ramasseur de balle, Millman veut faire le show malgré son set et son break de retard. La concentration attendra. John nous sort de sa poche un geste federesque ; il balance sa raquette derrière le dos pour frapper la balle avec le bois, et rediriger celle-ci vers son autre main. Un tour de passe-passe digne d’un magicien.

Mais John n’est pas Federer. Son poignet n’est pas toujours chirurgical. La balle frappe son œil à petite vitesse certes, mais suffisamment pour lui crée une gêne monstrueuse. Une chose est sûre, Millman n’a pas le compas dans l’œil, mais sa propre balle. Mené au tableau d’affichage avec les deux yeux ouverts, imaginer Millman devoir remonter au score avec un œil en moins relève de l’impossible.

 

Sous tous ses angles. L’Œil de la FFL a désormais un allié de taille.

Millman, le clin d’œil amical à la FFL

John serre les dents, mais pas le jeu. Les points suivants sont totalement foirés, avec des balles qui peinent à rebondir avant de se loger dans les mains des ramasseurs. Un dernier retour flottant un mètre derrière la ligne a raison de son abnégation. Millman baisse la tête et se dirige vers sa chaise. Le borgne australien décide d’abandonner à 7-6, 2-0.

Millman n’a désormais plus que son œil pour pleurer. Promis c’était le dernier jeu de mots.

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Tom