Ligue Europa | La soirée de rêve des clubs français


Stade Rennais

On ne va pas vous mentir, même dans nos rêves les plus fous, nous ne pensions pas que les clubs français pouvaient nous offrir une telle soirée de Ligue Europa. Mais cela nous apprendra à remettre en question le savoir-faire français.

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Les Canaris déplumés en Ligue Europa

L’Espoir était de taille. Après le match nul (1-1) ramené de Turin, les Nantais croyaient dur comme fer à une possible qualification en huitièmes de finale de la Ligue Europa. Le meilleur cocktail avant une rencontre retour vous me direz. Et à ce jeu, vous pouvez compter sur le druide Kombouaré pour mettre le feu aux poudres avant même le coup d’envoi.

Pour ce qui est du match, si on peut parler d’opposition, le suspense a disparu aussi vite que Nicolas Pallois de la pelouse. Le patron de la défense des Canaris a dans un premier temps assisté aux premières loges à la lunette nettoyée par Di Maria.

Puis Pallois se met à l’heure argentine, et subit le tango de Di Maria dans la surface de réparation. Un rein laissé sur chaque crochet, puis un carton rouge pour un micro sauvetage de la main sur sa ligne. Bref, une soirée parfaite quoi.

On joue la 17e minute, et le match est déjà plié. Di Maria transforme le pénalty, et les Nantais subissent une double douche. Celle qui tombe du ciel et celle au tableau d’affichage. Les 73 minutes restantes vont paraître une éternité. Seul un petit réveil en sursaut nous fait rouvrir les yeux à la 78e, moment choisi par Di Maria pour s’offrir un triplé. Le calice jusqu’à la lie.

Le FC Nantes impulse un formidable élan pour les clubs français. Et la soirée ne fait que commencer.

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Monaco se heurte contre un Rocher

La plus belle opération française au match aller était monégasque. Le seul club français à avoir remporté la première manche, sur la pelouse de Leverkusen (3-2). Avec l’annulation de la règle du but à l’extérieur, l’ASM devait seulement s’assurer de ne pas perdre ce soir. On vous laisse deviner le dénouement de la soirée.

Leverkusen mène tout d’abord 1-0 sur une main molle de Nübel, qui n’en est pas à son coup d’essai. Puis 3-1. Une équipe méconnaissable de Monaco, mais ça nous sied plutôt bien. Alors qu’on se dirige tout droit vers l’élimination des Monégasques, Embolo offre un sursis aux siens. Une question de minutes, rassurez-vous.

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Les deux équipes filent vers la séance des tirs au but. Eliot Matazo trouve la barre pour l’ASM, quand Moussa Diaby inscrit le but de la gagne pour Leverkusen. Qui d’autre qu’un Français pour éliminer un club français en même temps ?

“Je n’ai jamais été aussi fier que ce soir” P. Clement

Nous aussi, Philippe. Avec cette élimination précoce en Ligue Europa, Monaco poursuit son parcours idyllique dans les compétitions européennes. Lors des deux dernières saisons, l’ASM avait pris la porte à cause de la règle du but à l’extérieur supprimée. Monaco continue ainsi sa marche en arrière.

À Rennes, notre sauveur se nomme Belocian

L’ultime chance française reposait sur les épaules des Rennais. Et quand on voit l’arrivée des joueurs au stade, on se dit que la clim ne peut être que plus délicieuse.

Défaits 2-1 à l’aller, les Bretons doivent impérativement gagner face au Chakhtior Donetsk. Mais les Ukrainiens se sont fait une spécialité récemment : doucher les espoirs français en Coupe d’Europe. Pas plus tard que la saison passée, le Chakhtior avait ruiné le parcours de l’AS Monaco lors du 3e tour préliminaire de la Ligue des Champions. Un souvenir encore agréable aujourd’hui.

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Le Stade Rennais est averti, pourrait-on penser. Ce qui ne l’empêche pas de débuter parfaitement la partie, en encaissant un but au bout de 20 minutes seulement. Mais la VAR vient à sa rescousse. Tout est à refaire. Pire, Toko Ekambi croit judicieux d’ouvrir le score au retour des vestiaires. Une égalité parfaite qui amène les deux équipes aux prolongations. Et dès le début de la seconde période, Salah fait exploser le Roazhon Park. Non pas Mo, mais Ibrahim. Le Stade Rennais est virtuellement qualifié pour les huitièmes de finale. La Bretagne est en ébullition.

Et comme si ça ne suffisait pas, les Bretons inscrivent un nouveau but par l’intermédiaire de Jeanuël Belocian. Malheureusement pour le jeune français, c’est dans ses propres filets : 2-1.

L’enchaînement du CM est frigorifique.

Non, les tirs au but ne sont pas de la loterie.

La fameuse séance des tirs au but commence. Doku et Meling ratent leurs tentatives, quand les Ukrainiens font un sans faute. Les Ukrainiens ont deux balles de match au bout du pied. Mais ils vont les négocier tel un tennisman français face à un membre du Big 4 lors d’un tie-break. Deux échecs qui permettent aux Rennais d’embrasser le pire des poisons : l’espoir.

Vient alors la mort subite. Et à ce petit jeu, c’est Lesley Ugochukwu qui craque le premier. Inutile de vous préciser que le jeune milieu français porte le maillot du Stade Rennais. Deuxième séance de tirs au but de la soirée, et deuxième clim.

Avec ce 3 sur 3 de nos clubs français, la mission “ruiner le coefficient UEFA” est en bonne voie. Nantes, Monaco, Rennes : merci pour cette soirée.

Tom