Ligue des Champions – OM | À JAMAIS LES PREMIERS !


En ce jour particulièrement douloureux, qui a vu la planète du foot perdre l’une de ses icones, en la personne de Diego Maradona, la plus belle manière d’être un peu moins triste était sans doute de battre un record. Et c’est chose faite. L’OM est seule sur le toit de l’Europe. 27 ans après. Au terme d’une rencontre totalement foirée face aux portugais de Porto, le club phocéen a scellé sa légende. Qui plus est dans son antre du Vélodrome. La boucle est bouclée. Une quatrième défaite de rang en Ligue des Champions cette saison, et surtout la treizième consécutive depuis 2012. Record battu. Anderlecht peut aller se rhabiller. Car désormais, c’est Marseille bébé.

« On ne veut pas battre ce record négatif » A. Villas-Boas

Avant le déplacement à Porto, le technicien portugais avait tenté de brouiller les cartes. Mais ce jeu de dupes n’aura duré que quatre petites minutes. Le temps pour la défense de l’OM de nous confirmer que le record d’Anderlecht est bel et bien menacé en encaissant l’ouverture du score. Et quand il y a un danger imminent d’égaliser au score, Payet saccage le pénalty en touchant les projecteurs du stade.


Un pénalty et une contre-attaque plus tard, les marseillais subissent une nouvelle valise. 3-0. Mais l’important se trouve ailleurs. Le record d’Anderlecht est égalé. Les olympiens peuvent retrouver la Canebière avec le sentiment de mission accomplie. Mais s’ils ont gagné la bataille du Dragao, la guerre ne sera remportée que dans leur stade du Vélodrome. Et ainsi se retrouver seul sur le toit de l’Europe. Il n’en fallait pas plus pour se jeter dans les bras de la lose.


Le résumé du match


L’OM n’est jamais parvenu à vaincre Porto en cinq rencontres de Ligue des Champions (1 nul, 4 défaites). On se dit alors que tous les voyants sont au vert pour une soirée spéciale. Mais dès la 3e minute de jeu, on est à deux doigts d’être démentis. À la suite d’une récupération de balle de Thauvin, Germain lance Sanson dans la surface. Le milieu olympien frappe et nous fait un remake de Njie en finale de la Ligue Europa. Un joli dévissé qui frôle la touche à l’opposé.

On approche la demi-heure de jeu, Luis Henrique infiltre la surface portugaise. Sur une jolie talonnade, il trouve Germain. Valère centre, mais à sa taille. Un ballon au niveau du nombril qui oblige Mbemba à se mettre à genoux pour dégager de la tête. L’homme du match de cette première période est sans aucun doute l’arbitre de touche. Trois interventions pour trois hors-jeux signalés. À trois reprises, le hors-jeu est inexistant. Les attaquants marseillais étant largement couverts par la défense portugaise. L’œil du tigre, ce Mehmet Culum.

À lire aussi :   Ligue des Champions 2016 - City PSG | Le 3-5-2 éternel de Lolo White

Peu avant la pause, sur un corner du capitaine Oliveira, Grujic saute plus haut que tout le monde et catapulte le ballon de la tête sur Kamara. Le cuir revient sur Zaidu qui tire sur Mandanda. Le portier français remet du genou sur le latéral nigérian, qui n’a plus qu’à pousser le ballon au fond des filets. La passivité de la défense marseillaise prouve leur volonté farouche de faire tomber ce foutu record belge. En marche vers l’Histoire.

Oubliez la décima, place désormais à la decimotercera de l’OM

 


La seconde mi-temps est encore plus pauvre techniquement que celle entre le PSG et Leipzig hier. Alors que nos yeux commencent à se fermer tout doucement, la 66e minute nous fait sursauter. En effet, Grujic se rue vers Benedetto et lui broie les deux jambes. Second jaune. Rouge. Porto est à dix. Les marseillais commencent à y croire. Seulement trois minutes plus tard, Balerdi est pris… sur une touche jouée rapidement. Incroyable. Marega se met devant lui. L’argentin le déséquilibre dans la surface. Pénalty. Second jaune. Rouge. 2-0 Porto. Bis repetita.


L’OM est désormais le seul club, parmi les 32 participants, à ne pas avoir marqué le moindre but en quatre rencontres. Même Midtjylland y est parvenu. Dans une poule avec Liverpool, l’Ajax et l’Atalanta. Impossible n’est pas marseillais.


Vous l’attendiez, vous le redoutiez, nous pouvons enfin le scander avec fierté : les marseillais ne sont pas 13 organisés.

Tom