Ligue des Champions | Ici c’est Paris !


Moise KEAN of PSG and NEYMAR JR of PSG dejected as Team of Manchester celebrate a goal during the UEFA Champions League match between Paris Saint Germain and Manchester United at Parc des Princes on October 20, 2020 in Paris, France. (Photo by Anthony Dibon/Icon Sport) - Parc des Princes - Paris (France)

Première journée de Ligue des Champions. Et déjà un craquage venu d’ailleurs. Dernier finaliste de la C1, le Paris Saint-Germain tenait à soigner son entrée dans la compétition ce soir. Chose faite dans son propre stade. Une défaite 2-1 face à Manchester United. Sans que Kimpembe n’ait eu à se sacrifier pour les mancuniens. Rashford s’est débrouillé tout seul cette fois-ci. Retour sur ce naufrage en période de couvre-feu.

Mercredi 6 mars 2019. Après s’être imposé 2-0 à l’aller dans l’antre d’Old Trafford, les parisiens reçoivent sereinement les Red Devils lors des huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Passe décisive de Kehrer pour Lukaku. Manchette de Buffon à l’intention de ce même Romelu. Dégagement du bras de Kimpembe dans la surface de réparation. Élimination contre les poussins de Manchester United. Et seconde remontada subie en deux ans. Il n’y a pas à dire, les divas du PSG ont été excessivement sereins ce soir-là.

À la suite de cet affront, les franciliens étaient avertis. Pourrait-on penser. Mais la bande à Tuchel souhaitait nous prendre une nouvelle fois à contrepied. Pas de chance pour elle, l’œil de Sauron ne s’est pas laissé rouler. Et a suivi de près cet exploit déjà gravé dans la postérité.

Dream Bigger qu’ils disent

En ligue des Champions, cela se joue sur des détails. C’est bien reconnu. C’est pourquoi dès la 20e minute, Abdou Diallo décide de faucher Anthony Martial par derrière. En prenant soin de réaliser cette intervention dans sa propre surface de réparation. Malin. La première tentative est repoussée par Keylor Navas. Mais comme toute une soirée placée sous le signe du seum, le pénalty est donné à retirer. Le costaricien n’étant pas sur sa ligne au moment de la frappe. Face à la seconde feinte de grand-père de Bruno Fernandes, Navas n’a d’autre choix que d’être pris à contrepied. 1-0 United. Retour vers le futur.

En face, les parisiens sont fantomatiques : en retard neuf duels sur dix, passes ratées de 20 mètres, jeu en triangle qui se termine en parallélépipède, marquage facultatif, couverture avec un seul défenseur sur situation de corner. Et comment oublier un quatuor défensif qui ne fait aucun repli défensif. Pour les préserver sur l’animation offensive ? Lol. Pour ne pas assister à une boulette de De Gea, c’est que l’attaque parisienne ne s’est pas montrée un brin menaçant.

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55e minute : Martial fait taire ses détracteurs

La seconde période est lancée. En l’absence de Paul Pogba, benché par Solskjaer, Anthony Martial est le seul français côté mancunien. On vous laisse deviner qui va permettre à Paris de revenir au score ? D’une magnifique tête décroisée, ce bon vieux Martial crucifie De Gea et loge le ballon en pleine lucarne. Il n’y a pas à dire, on repère très vite un joueur français dans une équipe étrangère.

Peu après l’heure de jeu, Moise Kean réalise une percée jusque dans la surface de réparation. Mais il croise la route d’un poète du football. Le latéral anglais Wan-Bissaka ratisse tout sur son passage telle une moissonneuse-batteuse. Le ballon, les chevilles de Kean, la pelouse, et même la terre. Mais RAS pour l’arbitre Mateu Lahoz. À notre plus grand bonheur.

Here, it’s Rashford

87e minute. Comme deux ans plus tôt, les deux équipes sont dos à dos. Comme deux ans plus tôt, Paris est en roue libre sur la fin de la rencontre. Et comme deux ans plus tôt, Rashford s’excentre sur la droite de la surface parisienne pour armer. Contrairement au précédent craquage, le coude de Kimpembe ne vient pas se mêler à la fête. Rashford trompe Navas d’une frappe à ras de terre. Poteau rentrant. En parlant de poteau, Danilo Pereira n’est pas trop mal sur l’action. Un marquage « respectueux » sur l’anglais dirons-nous.

Ce soir, la France est enviée dans le monde entier. Peu de pays peuvent se targuer de posséder un club qui réécrit en permanence l’histoire de son sport. Nouvelle prouesse à son actif : être finaliste sortant de la Ligue des Champions et s’incliner dès le premier match la saison suivante. Prochaine escale à Istanbul. Les turcs sont néanmoins prévenus : Paris est magique.

Tom