Ligue des Champions féminine | La presqu’manita délicieuse de l’OL


Après avoir passé 15 années à subir les humiliations des joueuses de l’OL, nous sommes peut-être en train d’apercevoir le bout du tunnel. Pour quelle raison ? Une réception d’Arsenal magiquement orchestrée de la part des Fenottes. Ou l’art de l’hospitalité à la française.

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Sur la scène nationale, les Lyonnaises ne laissent que des miettes à leurs concurrentes. Sur les 16 dernières éditions du championnat de France, l’OL en a remporté 15. Sans parler des 9 Coupes de France décrochées durant cette même période. Mais la suprématie honteuse de l’OL ne se limite pas aux seules frontières de France et de Navarre. L’Europe tout entière tremble à chaque fois que les Lyonnaises foulent une pelouse, et pour cause. Lors des 13 dernières éditions de la Ligue des Champions, ce sont 10 finales, dont 8 gagnées. Vous l’aurez compris, les joueuses de Jean-Michel Aulas véhiculent des valeurs à l’extrême opposé des nôtres.

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C’est donc tout naturellement que nous avons regardé de (très) loin l’entrée en matière des Lyonnaises pour cette nouvelle édition de la Ligue des Champions. Qui plus est avec le statut de gagnantes en titre. Mais, comme l’adage de la FFL le dit si bien, toutes les mauvaises choses ont une fin. Et cette fin tant attendue est survenue lors de la réception d’Arsenal. Sur cette rencontre, les Anglaises ont bien mérité leur surnom de Gunners.

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Le résumé du carton OL – Arsenal

Avant d’aborder la rencontre, les Lyonnaises doivent faire avec une ribambelle de blessées. Pas moins de huit joueuses titulaires ont préféré assister à cette débâcle depuis l’infirmerie. Les malignes. Parmi elles, Ada Hegerberg, Amel Majri, Dzsenifer Marozsán ou bien encore Delphine Cascarino. Bref, on le sentait plutôt bien ce match. Au contraire de la coach Sonia Bompastor, avant la rencontre.

“Je ne suis pas inquiète. Mentalement les filles seront au niveau” S. Bompastor

Une prédiction de haut vol. D’autant plus qu’il ne faut que 12 petites minutes aux Londoniennes pour ouvrir le score, et ce sur une action en deux passes. La défense lyonnaise vient de montrer ses largesses dignes d’une journée portes ouvertes, et les Gunners ne vont pas s’en priver. Moins de dix minutes plus tard, la défense de l’OL fait parler sa science du (dé)placement. Wendy Renard fait un pas en avant pour placer l’attaquante anglaise en position de hors-jeu, mais c’était trop vite oublier la latérale gauche Selma Bacha, qui décide elle de rester sur sa ligne. 2-0. On part sur de très bonnes bases.

Sublime timing.

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Le festival Wendy Renard

Mais bien sûr avec l’OL, la copie ne peut jamais être parfaite, il faut toujours qu’il y ait une ombre au tableau. Melvine Malard réduit l’écart, et pointe ses deux index sur ses tempes. Le mental, semble-t-elle indiquer à ses coéquipières. Ce même mental qui va permettre aux Lyonnaises de prendre un troisième pion dans le temps additionnel de la première mi-temps. Il n’existe pas meilleur moment. On comprend alors que nous sommes en train de vivre une soirée historique, qui plus est au Groupama Stadium.

Alors qu’on se dirige tout doucement vers une victoire des Anglaises, ces dernières se voient en plus de cela offrir un cadeau, comme si le score n’était pas assez élevé. Wendy Renard tente de relancer depuis sa défense, mais sa transversale complètement foirée arrive dans les pieds de Caitlin Foord, toute seule dans l’axe à l’entrée de la surface de réparation. Une offrande, on vous a dit. L’Australienne n’a plus qu’à trouver le petit filet opposé : 4-1.

Il y a du Zizou dans cette passe.

Mais le festival ne s’arrête pas en si bon chemin. Dès le coup d’envoi, il suffit de trois passes lyonnaises pour subir une énième perte de balle en plein axe, décidément. Beth Mead se faufile dans le courant d’air de la défense de l’OL, et fusille la gardienne 15 secondes après le coup d’envoi. 5-1. Deux buts encaissés en l’espace de 70 secondes seulement. Un très joli hommage rendu par les Fenottes au Festival Lumière de Lyon.

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Une soirée inoubliable

Pour la première fois de son histoire, Lyon encaisse 5 buts dans une rencontre de Ligue des Champions. Et plus fort encore, jamais un tenant du titre n’avait réalisé un tel exploit. Le fameux savoir-faire à la française. Jamais les Lyonnaises n’avaient perdu par 4 buts d’écart dans cette compétition, ni même par 3. C’est dire la valeur de cette soirée. Nous n’avons plus qu’à espérer désormais qu’il y ait un avant 20 octobre 2022, et un après.

Comment se quitter autrement que par les mots de la capitaine lyonnaise, Wendy Renard, après la rencontre ? Une analyse qui tient en moins de mots que de buts encaissés dans la soirée.

“Ça fait chier” W. Renard

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Tom