La Légion pour Choupo !


La Légion pour Choupo ! - FFL
A l’attention de M. Emmanuel Macron,
Cher président de la République, nous prenons la plume aujourd’hui en tant qu’institution patriote, très attachée aux valeurs nationales. Notre demande est aussi simple qu’évidente : la naturalisation de M. Eric-Maxim Choupo-Moting, de son nom complet Jean-Eric Maxim (rien que pour ça…) Choupo-Moting, né le 23 mars 1989 à Hambourg. S’il dispose déjà des nationalités camerounaise et allemande, et que ça pourrait certes commencer à faire beaucoup, notre dossier est assurément à part. Et très argumenté.

Au-delà de son geste du 7 avril contre Strasbourg, passé à la postérité et qui a redonné à la France un éclat certain à travers le monde, son postulat de base était déjà une vraie preuve d’attachement à notre nation. Et surtout aux valeurs en lesquelles nous croyons et que nous ne cesserons de défendre : ramener l’esprit de la défaite, qui plus est avec panache et une certaine sympathie, au sein d’une entreprise française devenue depuis trop longtemps une multinationale sans âme. Malgré tout, rendons grâce au Paris Saint-Germain, qui demeure un de nos plus fidèles collaborateurs, d’avoir osé donner sa chance à celui que certains surnomment honteusement “Chipo-Moting”.

Pour nous, ce serait plutôt “Chapeau-Moting”. Débarquant de nulle part, c’est Thomas Tuchel, son ancien entraîneur à Mayence (de 2011 à 2014), qui avait flairé le bon coup : “Il peut avoir un impact en une minute, il ne perd jamais espoir et peut être décisif dès qu’il sort du banc.” Bingo coach ! S’il a longtemps hésité avant de rejoindre le PSG, espérant d’autres clubs plus à la hauteur de son pedigree, Choupo-Moting s’est finalement donné corps et âme pour notre capitale. Sur ses 23 premiers matches, de septembre à mars, il n’a inscrit qu’un seul petit but (en 902 minutes) en réussissant à s’imposer petit à petit, comme lors de cette titularisation mémorable à Marseille.

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Tuchel, cette fois, n’avait pas eu le nez creux en le remplaçant trop tôt par Kylian Mbappé, buteur dans la foulée. Bien irrévérencieux, ce jeune, même si nous savons que vous l’appréciez beaucoup monsieur le président. Mais le sage Choupo l’a donc ramené à la raison contre Strasbourg, le forçant d’ailleurs à une admiration béate sur le banc de touche. Choupo-Moting, qu’on ne vous demandera pas tout de suite d’élever au rang de Premier ministre (si ça ne tenait qu’à nous…), s’est sacrifié de la plus belle des manières afin de redonner le sourire à tous les Français dans cette période de tension. A la 28e minute du match, il a mis sa technique au service d’une certaine idée de la vie.

“Au début, j’ai cru que Christopher Nkunku allait me faire la passe. Puis il a tiré et j’ai cru que le défenseur allait prendre le ballon. J’ai hésité, j’ai pensé qu’il y avait hors-jeu, j’ai touché le ballon.” Et quel touché !

Ça va très vite… Je suis désolé.

Il est aussi le seul à être venu s’exprimer sur Canal+ après le match. Les supporters parisiens l’avaient déjà acclamé, sans raison, fin février lors d’un banal tour de Coupe face à Dijon. “Real recognize real”, diront certains. Cher président, Choupo-Moting, gilet jaune pacifique du football, pourrait briguer la Légion d’honneur. En attente de votre retour,

La FFL.