Judo | Grand Slam Paris | La défaite sur un (coup de) fil de Priscilla Gneto


Photo by Baptiste Fernandez/Icon Sport)

Le Judo n’est pas le sport le plus simple à comprendre pour les novices. Entre ippon, waza-ari, Shido ou autre yuko, il est nécessaire de bien comprendre les technicités pour profiter pleinement du spectacle. Mais une règle méconnue a eu lieu lors du combat entre Momo Tamaoki et Priscilla Gneta : Le ippon par Samsung.

Un tournoi parfait jusque là pour Priscilla Gneto

2 matchs, 2 ippons et à peine 3 minutes passées sur les tatamis parisiens avant d’affronter la Japonaise Momo Tamaoki. Autant vous le dire, elle a eu le temps, comme la FFL, de traîner dans les backstages de l’AccorHotel Arena (ouais, c’était quand même plus simple quand on disait Bercy hein).

@fededelalose Dans l’antre de la France qui gagne chez @francejudo 👿… #Judo #ParisGrandSlam #FranceJudo #judoka #judopower #accorarena #Paris ♬ Che La Luna — Louis Prima

Et vous vous doutez bien, quand on attend son combat, on n’est pas là pendant 7 heures à s’échauffer non-stop. On zone, on rigole, on scrolle sur son portable. Comme n’importe qui quoi. Sauf que, comme elle le dira aux micros de l’Équipe, elle va bugger avant son entrée en tatami pour sa demi-finale.
Je suivais le fil de la compétition sur mon téléphone. On m’a appelée, j’ai eu le réflexe de le mettre dans mon kimono
Hmmm. Mauvaise idée. Le contrôle du kimono ne comprend pas le check de téléphone portable.

Le combat téléphoné

Après un double shido parce qu’il ne se passe rien, Priscilla semble prendre le contrôle de son adversaire. Elle met au sol la Japonaise par deux fois et essaye de la travailler. Problème, sur la seconde tentative, le drame arrive. Un téléphone s’enfuit du kimono bleu de la Française. La Japonaise, en position de tortue au sol, voit le miracle arriver devant ses yeux.

L’arbitre arrête le match, va contrôler l’objet tombé. Bien urbain, il rend à Priscilla son téléphone. Mais lui offre aussi la défaite sur ippon. On peut voir dans les yeux de la Française la double peine, la défaite et la choc de sa boulette. Le public n’a pas compris grand-chose à ce qui s’est passé et le retour aux vestiaires est long. Très long.

Cependant, la pause avant le bloc final lui remettra l’esprit droit. Elle ira s’imposer valeureusement contre la Mongol  Enkhriilen Lkhagvatogoo (ça se prononce comme ça s’écrit). Mais une fois cette médaille de bronze récupérée, Priscilla sait que le plus dur arrive : la soufflante des coachs et les railleries dans le futur.

(Sur les remontrances des coachs) Honnêtement oui et ce serait mérité. Je me ferai chambrer par tout le monde pendant longtemps, mais voilà, c’est arrivé, c’est arrivé.

Pricilla Gneto, sur l’équipe.

Antoine