GP d’Espagne | La sieste, cette spécialité espagnole.


Le GP d’Espagne est bien souvent le lieu d’une course assez terne qui couronne les meilleures voitures. A part l’iconique accrochage entre Hamilton et Rosberg en 2016, pas grand chose à se mettre sous la dent. Ce fut une nouvelle fois le cas cette après-midi, même si, en toute franchise, ça aurait pu être encore bien plus chiant.

Essais Libres et Qualifications

Le circuit de Catalogne est bien connu pour être l’un des plus soporifiques du calendrier de la Formule 1. À tel point que la modification d’un virage — le 10 en l’occurrence — est un motif d’espoir pour sortir de la torpeur.

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En Essais Libres, on se met bien vite dans le rythme. Un tête-à-queue du nouveau chouchou du paddock Mazepin, avec un retour sur la piste fort peu précautionneux.

Une première session d’essais libres ponctuée par un magnifique spin de… Kubica cette fois. Le vétéran a pris le volant de l’encore plus vétéran Raikkonen pour l’envoyer dans les graviers. Les crasses entre séniors c’est quelque chose. Drapeau Rouge, merci a+.

Quant aux qualifications… et bah une nouvelle prouesse du pilote Russe. Un blocage sur Raikkonen, un majeur de Stroll et un ralentissement dans la dernière chicane sur Norris. Bon, en toute franchise, pour le second cas, c’était un sacré merdier digne de l’A6b un vendredi soir. Pénalité de 3 places pour Mazepin. Au lieu de s’élancer 20e, il s’élancera 20e.

Pour le reste, on a un resserrement qui rend les qualifications de plus en plus passionnantes. Un Q1 où tout se joue à 7 dixièmes entre la première et la quinzième place, des surprises en Q3 et Q2. Mais si le suspens se resserre, la finalité reste bien souvent la même. Hamilton va chercher la 100e pole de sa carrière. Irréel.

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Côté tricolore, notons la belle 12e place de Pierre Gasly, éjecté en Q2 et la décevante 5e d’Ocon.

Le Grand Prix d’Espagne

En Catalogne, on connait bien souvent le refrain. Si le Samedi peut être agité, le dimanche est souvent au rythme espagnol. C’est à dire grosse sieste dans l’après-midi. Et pourtant, les prévisions de pluie pouvaient nous offrir de l’espoir. Et puis qui sait, en 2016, ce fut le début de la fin entre Hamilton et Rosberg avec cet accrochage qui offrit la première victoire de Verstappen lors de son Premier Grand Prix pour Red Bull.

Un départ parfaitement FFL. Ocon perd 2 places, et Gasly stationne sa monoplace trop loin et prend 5 secondes de pénalité. Double cocorico frappé. En tête, Verstappen ne demande pas poliment pour passer devant Hamilton et lui force la priorité. Le Britannique s’exécute avec flegme, mais il y a un jour où on sent qu’il mettra un stop au fougueux Hollandais.

Après une safety car pour l’abandon sur casse moteur de Tsunoda, ça sera une bataille de pneus et de stratégies entre Red Bull et Mercedes. Alors, entre tout cela, on aura bien eu Toto Wolff qui se plaint à la radio d’un pilote qui ne respecte pas les drapeaux bleus. Vous savez bien de qui on parle.

Rien de folichon avant un final un peu pimenté. Hamilton et Mercedes la font à l’envers à Red Bull (Comme souvent, me diriez-vous). Bloqués derrière la Red Bull, ils la piègent en s’arrêtant avec des pneus neufs pour ensuite fondre sur elle comme neige au soleil. On imaginait que le duel aurait lieu dans les 3 derniers tours, il doublera sans grande résistance la Red Bull bien avant. Le reste, une bataille pour les derniers points, pour le duel du meilleur tour et c’est à peu près tout.

Côté Français, force est de constater notre déception. Les 2 pilotes sont certes 9 et 10e, pas folichon dans l’absolu, mais ils sont tous les deux en train de surdominer leurs coéquipiers. Et si pour Gasly, on parle d’un débutant Japonais, pour Ocon, on parle d’un double champion de Monde.


 

Antoine