Football | Top 20 des cartons rouges les plus débiles de l’histoire – Partie 2


Tony Chapron

Suite et fin de ce best of des plus belles expulsions dans l’histoire du football. Aujourd’hui au programme : le coup de boule de Zizou, le coup de patte de Chapron et le coup de poing de Barreto. 

À lire aussi :   Football | Top 20 des cartons rouges les plus débiles de l'histoire - Partie 1

Expulsions WTF (suite)

 

Zinédine Zidane / France – Italie

Coupe du monde 2006.

Certainement l’expulsion la plus iconique de l’histoire du football français. Arriver en finale de la Coupe du monde n’est pas chose aisée. Les Bleus n’y sont parvenus qu’à trois reprises. La deuxième fois a lieu en Allemagne, face au voisin italien. Les Français sont emmenés en prolongations. Puis à la 110e minute, c’est l’apothéose.

À lire aussi :   Coupe du Monde 2006 | Zidane, une sortie sur un coup de tête

Tandis qu’il se replace, Zizou se retourne et inflige un sublime coup de boule dans le thorax de Marco Materazzi. Zidane voit rouge, tout comme l’arbitre. Les Bleus perdent finalement à la séance des tirs au but, mais tout le monde retient ce fait de jeu, et oublie la panenka-barre rentrante du début de match. Comme en 1998, c’est par son jeu de tête que Zizou a marqué l’histoire.

Mais il n’est pas le seul héros français de cette soirée. Un autre prend lui aussi la lumière.

« Oooooh Zinédine ! Pas ça Zinédine. Pas aujourd’hui, pas maintenant, pas après tout ce que tu as fait ! Aïe aïe aïe aïe aïe » T. Gilardi

 

Josip Simunic / Croatie – Australie

Coupe du monde 2006.

La Croatie et l’Australie se rencontrent dans le cadre du dernier match de la phase de poules de la Coupe du monde 2006. À l’heure de jeu, Josip Simunic se rend coupable d’une faute aux abords de sa surface, premier carton jaune.

On joue la 90e minute, et le défenseur central réalise l’exploit de commettre trois fautes en une seule action. Positionné en dernier défenseur, Josip met tout d’abord au sol l’attaquant australien, avant de se charger de son coéquipier. Une première intervention le pied en avant, puis une seconde par derrière les deux pieds décollés. Un récital délicieux. Mais pas de quoi s’offusquer pour l’arbitre anglais Graham Poll. Ce dernier lui sort seulement un carton jaune. Petit problème, il s’agit du deuxième, mais l’Anglais ne s’en rappelle plus visiblement.

Josip Simunic tient à son expulsion. Alors le Croate redouble d’efforts jusque dans le money time pour l’obtenir. Voyant qu’il ne pourrait pas écoper de son carton rouge par ses tacles assassins, Josip décide de choisir une autre méthode ; les jurons. Et ça fait mouche, le Croate est exclu dans le temps additionnel pour un troisième carton jaune.

 

Kieran Gibbs / Chelsea – Arsenal

Premier League : 2013-2014.

Les matchs entre Chelsea et Arsenal laissent souvent place à des scénarios improbables. Et celui de l’édition 2014 n’est pas en reste avec les autres. Dès la 7e minute de jeu, les Blues mènent déjà 2-0. Alors quand Oxlade-Chamberlain dévie le ballon de la main sur sa ligne, l’arbitre n’hésite pas à dégainer un carton rouge. Problème, Andre Marriner pense que c’est Kieran Gibbs qui s’est rendu coupable de cette triche. L’arbitre anglais ne veut rien savoir, malgré l’auto-délation de Chamberlain. Gibbs sort fou furieux, et doit encore aujourd’hui essayer de comprendre pourquoi.

Pour la petite anecdote, le match se finira sur le score de 6-0 pour Chelsea. Quoi de mieux pour Arsène Wenger pour fêter son 1000e match à la tête d’Arsenal ?

“C’est l’un des pires matches de ma carrière. Après 20 minutes, le match était fini. Ensuite, c’est long” A. Wenger

À lire aussi :   C1 2008 - Arsenal | L'incroyable sauvetage sur sa ligne de "Lord" Bendtner.

Pierre-Yves Polomat – Michaël Barreto / Quevilly-Rouen – Auxerre

Ligue 2 : 2017-2018.

On joue la 80e minute, et les Auxerrois sont largués par Quevilly-Rouen (3-1). La tension monte, et finit par éclater entre Pierre-Yves Polomat et Michaël Barreto. Petit détail qui a son importance, les deux joueurs portent le même maillot, celui de l’AJA. Polomat assène un coup de tête à Barreto, quand ce dernier lui répond par un coup de poing. Le tout en plein match. Il faut l’intervention d’un joueur de Quevilly-Rouen pour séparer les deux hommes, le monde à l’envers. Résultat ? Deux expulsions pour Auxerre. Le compte est bon.

À lire aussi :   Dortmund-Auxerre Ligue des Champions 1997 | Et Laslandes s'est envolé...

Remplacements

Rui Costa / Allemagne – Portugal

Tours préliminaires à la Coupe du monde de football 1998.

Le Portugal aborde les éliminatoires de la Coupe du monde 1998 comme le tournoi du coin. Une défaite face à l’Ukraine, et deux matchs nuls contre l’Arménie et l’Irlande du Nord. À croire que les Portugais ne voulaient pas débarquer en France en juillet 98. Mais la Seleção reste une grande nation, alors regarder le Mondial à la téloche, ce n’est pas vraiment leur dada. C’est pourquoi les Portugais décident de se bouger dans les ultimes matchs. Le constat est simple ; s’ils ne parviennent pas à s’imposer en Allemagne, ils pourront faire une croix sur le Mondial.

Tout commence bien pour eux. Pedro Barbosa ouvre le score à la 71e minute, et libère le peuple portugais. Va commencer alors une entreprise de gain de temps monstrueuse. Les coéquipiers de Luis Figo se prélassent par terre dès la moindre touchette, adressent de longues tirades à l’arbitre. Ce dernier n’est autre que le Français Marc Batta. Et au Marseillais, on ne la lui fait pas. Quand le quatrième arbitre demande à Rui Costa de se faire remplacer, le Portugais divague, remonte ses chaussettes, effectue des accolades avec ses coéquipiers sur la pelouse, le sentiment du devoir accompli. Batta l’exhorte à plusieurs reprises de se dépêcher, ce qui ne semble pas perturber le tour d’honneur de notre amigo Rui Costa.

C’en est clairement trop pour l’arbitre qui décide de lui asséner un carton jaune. Petit problème, il s’agit du second écopé par Rui Costa. Le Portugais sort en pleurs, et ne peut que s’apitoyer sur lui-même quand il voit Ulf Kirsten égaliser à dix minutes du terme. Le Portugal ne verra jamais le mondial 98.

Samuel Inkoom / Karpaty Lviv – Dnipro Dnipropetrovsk

Championnat d’Ukraine : 2011-2012.

C’est l’histoire de Samuel Inkoom, défenseur du Dnipro Dnipropetrovsk, qui s’apprête à se faire remplacer. Le Ghanéen trottine, puis enlève son maillot machinalement avant de céder sa place à son coéquipier. Sauf que ce geste anodin n’échappe pas à l’arbitre. Ce dernier sort sa plus belle biscotte au joueur du Dnipro pour avoir retiré son maillot. La deuxième. Exclu à quelques mètres seulement de son remplaçant. Le panache à l’ukrainienne.

Yannick Cahuzac / Angers – Bastia

Ligue 1 : 2016-2017.

Après la lenteur légendaire incarnée par Rui Costa, nous avons cette fois-ci la fougue de Yannick Cahuzac. Joueur de Bastia, le milieu défensif est connu et reconnu pour sa passion pour les cartons rouges sanguins. Et en ce soir de février 2017, les supporters du SCO d’Angers vont se rendre compte que cette légende est bel et bien réelle.

À 20 minutes du terme, les Bastiais sont menés 2-0, et Cahuzac est appelé à sortir. Pour une fois, le milieu défensif s’est montré irréprochable sur le terrain, aucun carton jaune à son actif, un quasi-miracle. Tout se passe pour le mieux, jusqu’au moment où Yannick doit céder sa place. Dans une gestuelle très maladroite, le quatrième arbitre le heurte avec son panneau d’affichage au niveau de la gorge. Il n’en faut pas plus à Cahuzac pour sortir de ses gonds, et taper violemment dans le panneau d’affichage. Le quatrième arbitre informe l’homme au sifflet de l’action, ce qui persuade ce dernier d’exclure Cahuzac, déjà sur la touche. Une sortie de roi.

À lire aussi :   Coupe de l'UEFA 1978 | Bastia - PSV : trois lettres pour un cauchemar

Fights avec l’arbitre

 

Thiago Silva / PSG – Valenciennes

Ligue 1 : 2012-2013.

Peu avant la mi-temps, Thiago Silva tente d’avoir une explication sur une décision prise par l’arbitre du match, Alexandre Castro. Le Brésilien pose ses mains sur les épaules de l’arbitre, ce qui ne plaît absolument pas à ce dernier. Rouge direct. Le motif ? Avoir été stoppé dans sa course.

Dans les couloirs du stade, Leonardo tente de s’expliquer lui aussi avec l’arbitre, et le bouscule à son tour en lui mettant un coup d’épaule. Décidément, tout le monde veut toucher la rockstar Alexandre Castro.

À lire aussi :   Barça - PSG 2017 : La remontada du siècle

Diego Carlos / Nantes – PSG

Ligue 1 : 2017-2018.

On touche ici au Graal du n’importe quoi. Et comme par hasard, il a lieu en terre française, au sein de notre incroyable Liguain. Le PSG mène 1-0 à la Beaujoire, les Canaris tentent le tout pour le tout dans l’espoir d’égaliser. Les Nantais se découvrent et subissent un contre éclair de Kylian Mbappé. L’action ne donne rien, puis un attroupement se forme autour de Tony Chapron. L’arbitre est à terre, et se relève difficilement en donnant un coup de pied à Diego Carlos. L’incompréhension est totale, la Farmer’s League est plus que jamais au sommet de son art.

Tony Chapron pense que Diego Carlos l’a fait trébucher de manière volontaire. Mais en réalité, c’est l’arbitre qui est venu dans la course du Brésilien, et provoqué lui-même sa propre chute. Mais “l’arbitre-tacleur” campe sur son idée, et sort un second carton jaune, synonyme de rouge pour Diego Carlos. Cerise sur le gâteau, il siffle un coup franc en faveur du PSG pour “faute sur Monsieur Chapron”. La boucle est bouclée.

À lire aussi :   Coupe de la Ligue 2004 | Landreau, la panenka qui fait pschitt

Marcelo / Angers – Lyon

Ligue 1 : 2017-2018.

Vous ne vous estimez pas chanceux dans la vie ? Vous allez très vite relativiser avec ce carton rouge écopé par Marcelo. Auteur d’une faute sur Baptiste Santamaria, Marcelo reçoit un carton jaune. Une décision qui ne semble pas lui convenir, alors le Brésilien tourne le dos à l’arbitre et proteste en levant les bras en l’air. Manque de pot pour lui, son bras monte au même moment où celui de l’arbitre redescend. Marcelo tape involontairement dans le carton jaune, qui tombe par terre. Suffisant pour convaincre l’arbitre de lui sortir le seul carton qui lui reste ; le rouge. Un alignement des planètes hors pair.

Lyon, qui menait 3-1 avant cette expulsion, se fait finalement rejoindre 3-3. Tout est bien qui finit bien.

À lire aussi :   Les plus belles exclusions d'équipes de l'histoire du Football
Tom