Football | Liverpool, le presqu’Poulidor de la Premier League.


Liverpool FC

Si Liverpool possède une telle popularité dans le monde, ses défaites n’y sont clairement pas étrangères. Car il faut dire que la Premier League n’a pas toujours été tendre avec les Reds. Retour sur les 5 moments où il valait mieux être supporter d’Everton.

Avant le début de l’ère de la Premier League en 1992, le Liverpool Football Club possède, et de loin, le plus beau palmarès de la Perfide Albion. Dix-huit championnats qui lui permettent de regarder de haut les Gunners et les Red Devils, respectivement avec 10 et 7 sacres. Les Reds remportent leur 18e titre en 1990 sous la houlette de Sir Kenny Dalglish, et s’imaginent tout rafler lors de la décennie 90. Vous l’aurez compris, c’est tout l’inverse qui va se produire.

Publicité

Après avoir marqué le football anglais par sa suprématie incontestée, Liverpool devient le symbole de l’équipe qui ne gagne pas / ou plus. Il faut attendre le début des années 2000 pour voir à nouveau les Reds sur le devant de la scène, et à la place qui leur va le mieux : deuxième.

À lire aussi :   Toulouse - Liverpool 2007 | Le Téfécé ne marchera jamais seul

2002 : l’auto-couronnement de Houllier

Tout juste un an après le quintuplé dont on passera rapidement pour raison éditoriale, les Boys de Gérard Houllier entament la saison 2002 avec un appétit d’ogre. Onze ans après, les voici qui retrouvent leur place de prédilection en terminant vice-champion d’Angleterre. Si les Scousers se mordent les doigts en voyant les coéquipiers de Gerrard être relégués au rang de dauphin, Gérard est lui satisfait de son travail. Ce qui lui vaudra l’une des plus belles citations de sa carrière.

“Vous ne pouvez pas dire que mes joueurs ne sont pas des gagnants. Ils l’ont prouvé en terminant quatrièmes, troisièmes et deuxièmes au cours des trois dernières années” G. Houllier

Gérard Houllier, français jusqu’au bout des ongles.

À lire aussi :   Coupe UEFA 1991 | AJA - Liverpool | Auxerre file à l'anglaise

2009 : Le Derby d’Angleterre comme seul trophée

Quatre ans après leur victoire improbable sur le Milan AC en finale de la Ligue des Champions 2005, les Reds parviennent à redorer leur blason. Mais très vite l’Europe ne leur suffit plus, trop petite pour eux, ils veulent à nouveau conquérir l’Angleterre. Pour cela, ils se lancent dans un duel à mort face à leur ennemi de toujours ; Manchester United. Les Scousers se rendent à Old Trafford pour disputer un Derby of England capital dans la course au titre. Liverpool ne se contente pas seulement de remporter ce choc, mais humilie son adversaire de toujours sur sur le score de 4-1.

Suffisant pour remporter leur 19e titre ? Bien sûr que non. Malgré la meilleure attaque du royaume et seulement 2 défaites dans la saison, les Reds échouent à 4 petits points de Manchester United. Comme si ça ne suffisait pas, les hommes de Sir Alex décrochent leur 18e titre de champion, et reviennent à hauteur d’un certain Liverpool. Double coup derrière la tête. Si quelques supporters liverpuldiens traînent par là, c’est cadeau.

2014 : Une glissade pour l’éternité

Sur les trois dernières décennies, cette lose est de loin l’Everest en termes de frustration pour les fans de Liverpool. Les Rouges se dirigent vers un 19e sacre après 24 ans d’attente. Avec six points d’avance sur Man City, Steven Gerrard peut rêver sereinement d’un premier titre de champion d’Angleterre. Mais à la 36e journée, Liverpool reçoit le Chelsea de Mourinho. Déjà sur le papier, ça pue. Et les premières minutes qui passent ne vont que confirmer cette odeur nauséabonde. Les Reds sont incapables de forcer le verrou des Blues, tandis que les Londoniens jouent la montre d’entrée de match.

Mieux, Steven Gerrard nous envoie sa plus belle glissade au meilleur des moments. Positionné en dernier défenseur, le capitaine de Liverpool voit Demba Ba crucifier les Reds devant le Kop. Et devinez qui a adressé cette passe à Gerrard devenue historique ? Mamadou Sakho. Ça ne s’invente pas.

“Je pense à cette glissade tous les jours” S. Gerrard

Stevie G vient de rentrer dans la légende de Liverpool et ce, pour l’éternité.

2019 : Un dauphin au parcours de champion

Depuis l’arrivée de Jürgen Klopp à Liverpool en octobre 2015, Liverpool trouve petit à petit un rythme de croisière. Deux défaites en finales de Ligue Europa et de Ligue des Champions plus tard, les Reds visent le doublé C1 – championnat en 2019. Si le titre européen est remporté face aux Spurs d’un certain Mauricio Pochettino, la Premier League est une autre paire de manches.

Les Scousers ne perdent qu’un seul match de championnat, face au leader Manchester City. Les Reds pensent obtenir le nul sur un dégagement foireux de John Stones, mais le principal concerné s’arrache pour gommer sa boulette. Et évite le but pour 11 millimètres. Un poil de cheveux qui va s’avérer fatal.

Liverpool termine la saison avec 97 points et la meilleure défense. Un résultat vertigineux qui devrait lui permettre d’écraser la concurrence dans n’importe quel autre championnat. Mais un Manchester peut en cacher un autre. Les Citizens inscrivent 98 points. Liverpool devient ainsi le vice-champion d’Angleterre avec le plus grand nombre de points marqués depuis la création de la compétition, en 1888. Une époque où Jack l’Éventreur sévissait encore dans les rues de Londres.

2020 : Error 404

2022 : Un nouveau miracle Citizen

Comme en 2019, Liverpool fait tout ce qu’il faut pour décrocher le titre de champion. 92 points, 94 buts marqués, 2 défaites seulement. Un bilan dont nous sommes très peu fan. Mais fort est de constater que la destination finale est une nouvelle fois sublime.

À lire aussi :   C1 Benfica - Liverpool | L'intervention flinguée de Konaté au Stade de la Lose.

À l’aube de la 38e journée, les Citizens ne comptent qu’un petit point d’avance sur les Reds. Ironie du sort, les Mancuniens doivent affronter les Villans de Steven Gerrard, Philippe Coutinho et Ashley Young. Trois fervents haters des Skyblues. Et la magie opère. Man City est mené 2-0 jusqu’à la 75e minute dans un match qu’il doit absolument gagner. Mais comme 10 ans plus tôt, et le célèbre “Agueroooooooo”, le temps va s’arrêter. Man City claque trois buts en sept minutes, et devient champion d’ Angleterre. Au nez et à la barbe de Jürgen Klopp.

Cinquième place de second en 20 ans pour les Scousers. Mais celle-ci est certainement la plus belle.

Tom