Blacklist #10 | Le triathlon Français – une tragédie collective


Blacklist Triathlon Français

Le triathlon a longtemps été mis sur le côté à la Fédération Française de la Lose. Si les performances ont souvent été présentes, la capacité des tricolores à se planter aux Jeux Olympiques était vue chez nous comme un pacte de non-agression, une entente cordiale, un équilibre sain. On parle quand même ici de six olympiades sans aucune médaille individuelle, que ça soit chez les hommes ou chez les femmes. Il y a bien eu une breloque en bronze en relais mixte aux JO de Tokyo, mais il faut savoir lâcher du lest…

Annus Horribilis pour le triathlon français.

Mais le bro-code si promptement respecté des années durant s’est fissuré au fil du temps. Et quand on voit les JO de Paris 2024 arriver à grandes enjambées, nous ne pouvons que taper du poing sur la table. Pour bien comprendre l’affront, petite mise en contexte : l’année 2022 des triathlètes est composée de

Et directement, ça va sentir le soufre. Première épreuve du Championnat à Yokohama en mai

  • Léonie Périault deuxième pour les femmes
  • Léo Bergère 3e pour les hommes.

Puis pour la suivante à Leeds

  • Cassandre Beaugrand première chez les filles
  • Léo Bergère deuxièmes chez les hommes
  • Relais mixte français 3e.

Et le triptyque infernal se termine à Montréal.

  • L’innommable Léo Bergère termine 3e
  • Cassandre Beaugrand 2e
  • Le relais mixte français 1er.

Vous avez bien lu et compris, sur les huit podiums de l’année, huit fois le drapeau français a été hissé. Et bien que la quatrième épreuve à Hambourg en juillet ait fait chou blanc pour les tricolores, nous ne sommes pas sereins. C’est à peine un petit digestif de notre colère par rapport aux performances inacceptables de nos Bleus. Mais nous sommes de grands rêveurs, et nous pardonnons volontiers à ceux qui y mettent du leur.

Ca ne sera pas le cas ici.

Les championnats d’Europe de la honte.

Tout part de manière un peu compliquée. Une troisième place d’Emma Lombardi lors de l’épreuve individuelle féminine. On grince des dents, certes, mais c’est un moindre mal par rapport aux résultats de début d’année. Mais cette insouciance va être terrassée par une trahison absolue des hommes.

Le 13 août de la honte.

L’ été noir.

Ces mots sont terribles à écrire, mais il faut vraiment comprendre notre stupeur et nos tremblements à la vue de cette vidéo.

Des secondes suspendues dans le temps, une douleur intense dans notre cœur, un triplé qui rentrera dans ce que l’histoire du sport français a de plus sombre. Mais surtout, une insouciance perdue face à cette discipline. Le passage à l’âge adulte. Pire encore, dès le lendemain, le double effet kiss cool arrive. Victoire dans le relais mixte.

Le coup est dur. En pleines vacances d’été, subir une telle chose, c’est insoutenable. Mais au moins, nous l’avons compris : la hache de guerre est déterrée.

Une trahison collective du triathlon français

Le problème du triathlon est plus complexe que celui du biathlon. (En passant par là, il est temps de supprimer les sports en -thlon). Si dans le biathlon, il y a souvent une tête d’affiche qui nous fait souffrir, le travail de sape du triathlon français est collectif. Car quand on respire un peu en voyant que les 3 larrons de Munich ne vont pas aux Bermudes pour la 6e épreuve du championnat, c’est Albert le 4e mousquetaire qui vient nous la mettre à l’envers.

Vincent Luis, de retour pour nous jouer encore un mauvais tour. Il n’y en a pas un pour rattraper l’autre dans ce sport. Et le pire dans tout ça ? C’est que pour la dernière étape, il y aura la réponse de Leo Bergère à la bergère. Victoire dans la dernière étape à Abou Dhabi, et première place au Championnat du monde.

Une trahison collégiale, et une discipline placée en secteur rouge en attente des JO de Paris.

Et pour mettre la cerise sur le gâteau de la honte, c’est la même chose en paratriathlon. Alexis Hanquinquant est lui aussi enquiquinant avec notre si belle fédération. 5e championnat du monde pour le bougre. Devant un autre français…

Nous ne pouvons tolérer de telles initiatives avant un si grand événement pour la FFL.

Antoine