Blacklist #1 – Karim Benzema, l’impossible pardon


L’année 2022 de Karim Benzema n’est pas un long fleuve tranquille. Mais, avant cet estuaire agité (non-Coupe du Monde conjuguée à sa retraite internationale), Karim Benzema nous a trimballé dans ses courants de trahisons impardonnables.

L’année passée, Karim Benzema héritait de la 4e place au classement du Ballon d’or 2021. On pensait que Karim était de la même trempe que ces sportifs français proches du but, mais qui échouent au pied du podium. Cette année 2022 a eu l’effet d’une révélation pour nous : le Nueve marche seul. Et la FFL n’est pas comme la nuit: elle ne pardonne pas elle..

Le PSG, le déclic dont Benzema avait besoin

En début de saison, Karim Benzema se balade en Liga, inscrivant doublés et triplés en trottinant. Une aisance qu’il doit vite mettre de côté avant d’affronter le PSG en huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Si Mbappé lui vole la vedette dans un premier temps avec ses 2 buts, Karim nous fait du Benzema et rappelle le PSG à ses  une première fois dans cette campagne de C1. Trois buts claqués en 17 minutes, profitant des vautrements successifs de Donnarumma et Marquinhos. La pire réponse que Karim pouvait apporter à Kylian.

“T’es pas content ? Triplé *en 17 minutes”.

Ce soir-là, ce ne sont ni Neymar, ni Messi et encore moins Mbappé qui écrivent l’histoire du PSG. Mais bien Benzou. Trois buts qui permettent de nous faire vivre une énième soirée d’anthologie. Merci Paris. Merci la vie.

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Chelsea, le PSG n’était pas un accident

On ne va pas vous mentir, nous n’étions pas mécontents de la perf’ de Benzema face au PSG, et ce malgré son passeport français. Cependant, ce qui va suivre n’était pas vraiment prévu dans notre plan. Comme si nous venions de réveiller une bête que nous étions incapables de maîtriser. Un acte involontaire qui va faire sourire jaune l’armada des clubs anglais. En y réfléchissant bien, ce n’était peut-être pas un si mauvais calcul de notre part tout compte fait.

En quarts de finale, KB nueve réussit un exploit : climatiser la ville de Londres en avril. Et ce malgré ses 10° quotidiens. Deux coups de boule et une sortie parfaite d’Édouard Mendy plus tard, Karim plante un nouveau triplé, le second consécutivement. Le coup de main filé face au PSG commence à nous coûter très cher.

Le match retour n’est pas plus rassurant, Benzema vêt une nouvelle fois le costume du sauveur avec un but à la 96e minute. Le Real Madrid est en demi-finales de la Ligue des Champions, et ce n’est pas grâce à Mariano Diaz (balle perdue et gratuite).

Benzema fait de Manchester sa City

Avec du recul, c’est sûrement face à Manchester City que Benzegol creuse un écart irrattrapable avec ses concurrents pour le trophée du Ballon d’or. Les Madrilènes sont menés 4-2 à l’Etihad Stadium, et attendent que leur superhéros KB9 vienne les sauver. Ce sauvetage intervient à la 82e minute. Benzema se charge d’un pénalty, et le transforme à l’aide d’une panenka. Toutes les planètes sont en train de s’aligner gentiment pour le gain du Ballon d’or.

Puis vient alors ce match retour, peut-être plus fou encore que les réceptions du PSG et de Chelsea. C’est dire. Les Mancuniens mènent 1-0 jusqu’à la 90e minute, et possèdent 2 buts d’avance sur le score cumulé. Puis tel Apollo Creed contre Drago, City subit un enchaînement dont il ne se relèvera jamais.

90e : but de Rodrygo.

92e : but de Rodrygo.

94e : but de Benzema.

Nous préférons voir ici la patte de Guardiola plutôt que celle du buteur de Bron.

Une fin de saison à oublier

Benzema finit par remporter sa 5e Ligue des Champions et nous assène un ultime coup fatal. Meilleur buteur de la compétition avec 15 buts, il est également le Pichichi en Espagne, ainsi que le meilleur deuxième meilleur passeur d’un championnat qu’il remporte avec le Real bien entendu. L’inverse aurait été trop facile. Une saison entachée de 44 buts, soit 44 décharges électriques dans notre cœur. Face à un tel bilan, nous avons préféré nous prélasser dans un océan de déni. Espérant une action divine nous évitant de vivre un affront inguérissable.

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Mais dès la fin du mois d’août, un premier coup de massue nous assomme. Benzema est élu joueur de l’année de l’UEFA. Une récompense qui sacre très souvent le lauréat du Ballon d’or – hormis pour Franck Ribéry. Il nous reste donc un infime espoir. Mais quand la FFL est condamnée à s’accrocher à l’Espoir, c’est que le ravin n’est jamais bien loin.

Et ce qui devait arriver arriva. Le lundi 17 octobre, Karim Benzema remporte le Ballon d’or, le premier d’un joueur français depuis Zizou en 1998.

 

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Un jour à marquer d’une pierre noire.

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Les raisons de notre choix

Les +

  • Premier Ballon d’or français depuis 1998, vous imaginez la sensation de trahison qui traverse notre échine à l’écriture de ces mots.
  • Durant toutes ces années, nous nous rattachions au fait que Benzema prenait pas mal de lumière offerte par Cristiano Ronaldo. La chute est brutale.

Les –

  • La Coupe du monde de Karim Benzema ne restera pas dans les annales.
  • Nous n’avons pas oublié la défaite en quarts de finale de la Copa del Rey.
Tom